En février 2020, j’ai passé un mois à parcourir à vélo le lac Baïkal gelé. Le froid, la glace et la neige m’ont attiré là-bas. Je ne peux pas expliquer précisément pourquoi j’aime tant ces paysages, mais je me sens bien dans ces endroits hivernaux, malgré le froid, la rudesse et la solitude. J’aime le silence, les sons étouffés, la lumière, l’apparente stabilité que je trouve très apaisante.

Le lac Baïkal est le plus grand lac d’eau douce au monde. Il mesure environ 650 kilomètres de long et 70 kilomètres de large et est situé en Sibérie (Russie), au nord de la Mongolie. C’est également le lac le plus profond au monde et il abrite une incroyable biodiversité. Pendant trois semaines, j’ai parcouru à vélo la partie nord du lac jusqu’à Irkoutsk, la plus grande ville des environs.

Faire du vélo dans un environnement froid implique de nombreuses adaptations, mais l’essence même du cyclotourisme/du vélo/des bagages reste la même : découvrir des lieux, des cultures, des gens. Bien que j’aie été seule la plupart du temps, j’ai également rencontré des personnes merveilleuses qui m’ont laissé beaucoup de souvenirs heureux et de chaleur. Comment décrire ces rencontres très émouvantes alors que je n’ai pratiquement aucune photo d’elles ? Comment retranscrire l’intensité d’un sourire après avoir été seul pendant plusieurs jours ? Nous sommes des êtres sociaux et passer du temps seul me rappelle à quel point ces interactions sont précieuses.

Bio express

C’est l’histoire d’une aventurière discrète. Diplômée d’architecture, cette jeune femme commence le voyage à vélo par deux semaines sous la pluie en Écosse et décide, ensuite, de partir un an faire le tour de l’Europe. Charmée par l’hiver dans les Balkans, elle continue l’aventure par une traversée glacée du lac Baïkal. Elle est désormais adepte du bivouac hivernal et artisane sacochière  : elle conçoit et fabrique des sacoches dans son atelier grenoblois (Cours s’il pleut).

La suivrE

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